Lors d'une récente rencontre à la Maison Blanche avec le président sud-africain Cyril Ramaphosa, Donald Trump a remis sur le tapis une vieille controverse : celle du prétendu « génocide des fermiers blancs » en Afrique du Sud. Cette théorie, déjà largement discréditée par les experts et rejetée par les tribunaux, continue pourtant d'alimenter les discours politiques à l'international.
Le 21 mai, Donald Trump a surpris Ramaphosa en lui montrant une vidéo de croix blanches alignées le long d'une route, qu'il a présentée comme des tombes de fermiers blancs victimes d'attaques raciales. Il a également remis des documents évoquant des violences ciblées contre les Blancs. Le président sud-africain a fermement contesté cette version, car ces croix étaient partie d'une action symbolique organisée en 2020 pour rendre hommage à un couple d'agriculteurs tués dans un contexte isolé, sans lien avec une quelconque campagne de haine raciale.
Cette rencontre intervient peu après l'arrivée aux États-Unis, le 12 mai 2025, de 59 réfugiés afrikaners – des Sud-Africains d'origine néerlandaise – accueillis dans le cadre d'un décret signé par Donald Trump. Ce texte leur accorde le statut de réfugiés, au motif qu'ils seraient victimes de « discrimination raciale soutenue par l'État » en Afrique du Sud. Une décision qui a provoqué des réactions vives tant à Pretoria qu'à Washington.
Cette théorie du complot sur un supposé « génocide blanc » en Afrique du Sud, bien que réfutée, continue de circuler dans certains cercles politiques et médiatiques. Sa réapparition lors d'un sommet officiel illustre les tensions persistantes autour des questions raciales dans le pays. À noter également la présence d'Elon Musk à la réunion, en tant que conseiller. Lui-même originaire d’Afrique du Sud, Musk a déjà évoqué cette théorie par le passé. Récemment, son chatbot Grok a d'ailleurs été pointé du doigt pour avoir mentionné spontanément ce sujet dans des conversations déconnectées de la réalité.
Malgré les démentis officiels et les preuves contraires, la rumeur d'un génocide contre les Blancs en Afrique du Sud continue d'alimenter la désinformation en ligne et de fragiliser les relations diplomatiques entre les États-Unis et l'Afrique du Sud.
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