La région de Kolda est sous le choc après le suicide tragique d'Ousseye Baldé, une adolescente de 15 ans, qui s'est donnée la mort pour échapper à un mariage forcé. Ce drame met en lumière la persistance des pratiques de mariages précoces et contraintes dans certaines zones rurales du Sénégal, malgré les lois en vigueur. Retour sur un fait divers bouleversant qui relance le débat sur les droits des jeunes filles.
Le drame de Sinthiang Mamadou Hayé
Un suicide par désespoir
Ousseye Baldé, originaire du village de Sinthiang Mamadou Hayé (commune de Koulinto), a été retrouvé pendu à un arbre près de sa maison, dans la matinée du lundi 24 juin 2025. Selon les témoignages recueillis, la jeune fille, qui avait abandonné l'école en classe de 6e, était en profond désaccord avec ses parents après qu'ils lui ont imposé un mariage avec un homme expatrié. 28.
Un mariage forcé à l'origine du geste
D'après des proches, Ousseye vivait mal cette décision familiale, perçue comme une punition pour son abandon scolaire et sa fréquentation des cérémonies villageoises. Refusant ce destin imposé, elle a choisi l'irréparable. Son corps a été transporté à la morgue de l'hôpital régional de Kolda pour autopsie, tandis que la gendarmerie a ouvert une enquête 27.
Mariages précoces au Sénégal : Un fléau persistant
Des chiffres alarmants
Selon l'UNICEF, 31% des filles sénégalaises sont mariées avant 18 ans, et 8% avant 15 ans . Bien que la loi interdisant le mariage des mineures existe, les traditions locales et les pressions familiales perpétuent cette pratique, particulièrement en milieu rural. 7.
Des conséquences dramatiques
Les mariages forcés entraînent souvent :
Abandon scolaire
Violences conjugales
Grossesses précoces à risques
Dépression et suicides , comme dans le cas d'Ousseye
Ce drame rappelle celui de Marième , une jeune fille de 14 ans qui s'était immolée en 2023 dans des circonstances similaires.
Réactions et mobilisations
La communauté sous le choc
Le village est en émoi, et plusieurs voix s'élèvent pour dénoncer ces pratiques archaïques. Des associations locales, comme l'Association des Juristes Sénégalaises (AJS) , appelantes à une meilleure application des lois protectrices des mineurs 8.
Les autorités interpellées
Ce suicide relance le débat sur :
L'efficacité des campagnes de sensibilisation
Le rôle des services sociaux
La nécessité de sanctions plus fermes contre les familles complices
Conclusion : Comment éviter de nouveaux drames ?
Le suicide d'Ousseye Baldé est un signal d'alarme. Que faut-il faire pour protéger les jeunes filles ? Renforcer les lois ? Sensibiliser davantage les familles ? Créer des cellules d'écoute dans les villages ? Partagez votre avis en commentaire et rejoignez le combat contre les mariages forcés.
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