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CEDEAO 2025 : Le Sénégal écarté de la présidence - Les dessous d'un échec diplomatique

 

Alt : Carte de l'Afrique de l'Ouest avec drapeaux Sénégal et Sierra Leone en duel pour la CEDEAO


Le verdict est tombé comme un coup de massue : contre toute attente, c'est le Sierra-Léonais Julius Maada Bio qui hérite de la présidence tournante de la CEDEAO, et non le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye. Un scénario que peu d'observateurs avaient anticipé et qui soulève de sérieuses questions sur la position réelle du Sénégal dans le jeu diplomatique ouest-africain. Comment expliquer ce revers ? Quelles en seront les conséquences ? Notre enquête exclusive.

Un vote qui change la donne régionale

Les coulisses de cette élection révèlent une tout autre réalité que les discours officiels. Selon plusieurs sources diplomatiques présentes lors du sommet :

  • La délégation sénégalaise aurait sous-estimé l'ampleur des alliances contre elle

  • Le Nigeria et la Côte d'Ivoire ont mené un lobbying actif en faveur de Bio

  • Le discours réformiste radical du tandem Sonko-Faye aurait cristallisé les résistances

"C'est un camouflet pour notre diplomatie", a réagi sous le couvert de l'anonymat un conseiller du ministère des Affaires étrangères sénégalais.


Les 3 erreurs stratégiques de Dakar

  1. La fracture francophone
    Le rapprochement affiché avec la Russie et la Chine a visiblement inquiété les partenaires traditionnels. Comme le note le professeur Abdoulaye Ndiaye (Université Cheikh Anta Diop) : "Le Sénégal a cru pouvoir jouer sur tous les tableaux sans mesurer les susceptibilités."

  2. L'effet Sonko
    Les déclarations du Premier ministre sur le Franc CFA et sa volonté de rupture avec "l'héritage colonial" ont refroidi plusieurs capitales. Un diplomate ivoirien nous confie : "Certains voient Dakar comme devenu trop imprévisible."

  3. Le piège de l'autosatisfaction
    Contrairement à Freetown qui a multiplié les visites préparatoires, la diplomatie sénégalaise serait restée trop passive, comptant sur sa supposée "légitimité naturelle".


Conséquences : quelle marge de manœuvre pour Dakar ?

Ce revers diplomatique n'est pas qu'un symbole. Il prive concrètement le Sénégal de :

✅ Un levier clé pour la réforme du Franc CFA
✅ Une position centrale dans la gestion des crises sahéliennes
✅ Une tribune pour influencer les sanctions contre les régimes putschistes

Conclusion : une nouvelle ère géopolitique

Alors que Julius Maada Bio prendra ses fonctions dans les prochaines semaines, le Sénégal se retrouve à un tournant. Va-t-il :

  • Durcir son discours et ses positions ?

  • Ou au contraire faire preuve de plus de pragmatisme ?

"Cette défaite pourrait paradoxalement servir de électrochoc salutaire", estime la politologue Aïssatou Fall. Reste à voir comment Dakar saura rebondir dans ce paysage régional en pleine recomposition.


À vous la parole
Que pensez-vous de cette situation ? Le Sénégal a-t-il commis des erreurs tactiques ou s'agit-il d'un rejet de ses nouvelles orientations ? Partagez votre analyse en commentaire !


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